Elles existent, c'est tout.



Nous vivons sans répit, les poumons oppressés,
le souffle tiède et court, l’abdomen encombré.
Nous mourrons sans recours sur un lit d’hôpital,
seuls et abandonnés dans une couche sale.

Nous aimons sans retour des femmes indépendantes
qui avancent coiffées, maquillées, quoi, bandantes,
et nous nous détestons, les coudes sur la table,
en faisant défiler toutes les chaînes du câble.

Nous pleurons sans raison, certains soirs, dans nos lits
où dans les boîtes vides et froides de raviolis.
Les peines les plus dures n’ont pas vraiment de cause.
Elles existent, c’est tout. C’est la vie, je suppose.

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