Coupé de l'existence



Un tableau a marqué à jamais mon enfance
Dans ce petit séjour plein de fausses peintures
Des tournesols fous faisaient flamber les murs
Dans un jaune malade tout proche de la démence

J’ai souvent contemplé ces soleils irradiés
Plantées sur une tige, ces femmes échevelées
En bouton ou en fleur, en graines ou bien flétris
Ces visages aux yeux rouges se disent : tout est fini

Je me sens moi aussi coupé de l’existence
Comme ces tournesols je ne comprends pas bien
Ce que je fais ici au milieu des humains
Et pourquoi je n’ai plus le goût de l’espérance

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