Dans la tête de Zemmour, ce mercredi 8 mars



Les femmes, ces oiseaux aux puissants artifices,
Avancent dans la vie avec leurs orifices.
Les miens ne servent qu’à me repaître du monde
Et rendre à la matière sa part la plus immonde.

A quoi sert ce segment, cet appendice nain,
Ce petit instrument qui ne fabrique rien ?
A quoi sert cette espèce, cette moitié de race
Toute préoccupée à occuper l’espace ?

Il n’y a plus de nuit glaciale et sans lumière
Il n’y a plus de bêtes sauvages et affamées
Il n’y a plus d’ennemis, il n’y a plus de guerre
Il n’y a plus de poids impossible à porter

Il n’y a plus de dieu, il n’y a plus de père
Il n’y a plus de terres à découvrir au loin
Nous enrageons de ne servir plus à rien
Qu’à entraver la marche du grand univers

Je maudis tous les jours ce vilain chromosome
Cet Y amoindri, amputé d’un segment
Tombé entre mes jambes et qui pend bêtement
Et c’est là l’origine de la chute de l’homme

Nous sommes insignifiants, débiles, anecdotiques
Nous croyons exister par nos merdes artistiques
Et nous gesticulons sur nos vides en rotant
Sous l’œil consterné de nos vieilles mamans

Il nous faut justifier sans cesse notre présence
Servir à quelque chose. Briller dans un domaine.
Nos efforts restent vains à masquer l’évidence :
Sans nous l’humanité serait bien plus humaine.

Le monde est ainsi fait : peuplé de parasites
Enragés de devoir la vie à nos mamans
Nous agitons nos bras, nous astiquons nos bites
Les trous noirs nous aspirent irrémédiablement

Comme un ange déchu qui cherche en vain ses ailes
Dans l’immense poubelle d’une terre abominée
Sous les restes immondes d’un monde condamné
Je vis dans le regret du X originel

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