Comme électrocutés

Bouger. Bouger sans cesse. Sans répit se mouvoir.
Ce n’est pas avancer. Cela n’a rien à voir.
Dans les concerts de rock, la foule saute à pieds joints
comme un i sauterait pour atteindre son point.

Les stades sont remplis de pensées immobiles
et là, sur la pelouse, des équipes débiles
font progresser la nuit et reculer le jour :
Les coupes remportées sont vides. Comme toujours.

Dans l’excitation, chacun se précipite
et nous voilà figés alors que tout s’agite.
Comme électrocutés, nos corps absurdement
traversés de sursauts, font de sots mouvements.