Noyées les émotions

Attachée à mes pas, mon ombre me précède
Me poursuit et m'étreint : en somme, me possède
Dans cette inconsistance s'entassent les décombres
D'une ville engloutie dans une vase sombre

Parfois surgissent au fond des lacs artificiels
Les clochers des églises, le toit d'une maison
Défilent sur les eaux les avions dans le ciel
Dans l'étang de mon ombre, noyées les émotions

Dans les petits matins grandit l'obscurité
D'amours inaccomplis, de rêves inachevés
Et quand le jour décline, étirant l'existence
Devant moi ils s'enfuient, les restes de l'enfance

 

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